lundi 1 juin 2009

L'ÉDITO DU JOUR

Le feu est passé au vert…

On pouvait s’attendre à ce que les écologistes refusent une campagne de figuration. Et ce pour deux raisons au moins. La première de ces raisons tient à la dimension transverse de l’écologie. Les Grünen des années 80 sont en effet parvenus à ériger leurs slogans d’hier en cause mondiale. Et peu à peu, ils ont laissé leur place à des politiques au message formaté et qui se posent en alternative de plus en plus crédible à une gauche en crise profonde. La seconde raison procède du choix de l’un de ses têtes de listes. Dany le rouge passé au vert, se pose ainsi, par ses origines, son histoire, et un verbe aujourd’hui assagi et pondéré, en chantre de la bonne conscience européenne.

Europe Ecologie joue donc sur le segment des angoisses planétaires, et a placé en proue de son embarcation, la figure emblématique d’une génération, qui a bâti son image sur le dépassement de ses propres intérêts pour la défense de ses idées. Difficile donc de l’attaquer sur ses convictions.

Seul subsiste en revanche un doute sur la capacité de telles listes à aller au-delà d’un militantisme chevillé au corps pour sortir de leurs thèmes de prédilection, et proposer une vision globale de la société, qui leur ouvrirait peut-être la porte de la cour des grandes formations.

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