dimanche 31 mai 2009

L'ÉDITO DU JOUR

Après lui…

L’histoire de la politique regorge de ces formations, créées autour d’un homme, et qui périclitent après la disparition de leur leader-fondateur. Mais le Front National nous offre une situation nouvelle puisque le parti d’extrême droite survivra certainement au vieux lion, mais à quel prix…

Car pour enfin parvenir à passer la main à sa fille Marine, Jean-Marie Le Pen aura dû exclure tous ceux qui auraient pu prétendre au trône, et pour éviter que son parti ne perde la substance de sa différence, il lui a fallu pousser toujours plus loin la provocation, au risque d’y laisser une part plus ou moins importante d’une crédibilité déjà précaire.

Résultat de cette fuite en avant, des rangs qui ont tendance à se clairsemer et des réseaux exsangues, à l’image des finances du parti. Sur le net, le FN, sept ans après un second tour d’élection présidentielle historique, n’est présent pour aucun de ses thèmes forts, et ne parvient pas à susciter le débat, qui caractérise les formations en pointe. L’histoire dira si ce combat de plus d’un octogénaire voulant incarner le renouvellement ne s’avèrera pas le combat de trop.

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