mardi 26 mai 2009

L'ÉDITO DU JOUR

L’union des paradoxes.

Un récent sondage faisait apparaître que 78% des Français sont aujourd’hui convaincus que la construction européenne nous donne une plus grande force face au reste du monde. De la même manière, 61% ont acquis la certitude que l’Union Européenne est un atout dans la lutte contre la crise. On pourrait donc penser que nos concitoyens estiment que l’Europe est une chance pour notre pays. Oui, mais dans le même temps, 49% d’entre eux tiennent l’Europe pour responsable de la hausse des prix.

Ces chiffres sont à l’évidence révélateurs de l’état d’esprit des Français à moins de deux semaines du scrutin. D’un côté, ils aiment à se sentir presque européens, parce qu’ils ont le sentiment protégés face aux mastodontes américain, indien et surtout chinois. De l’autre en revanche, ils acceptent difficilement ces contraintes nouvelles, générées par une structure qui dépasse cette bonne vieille dimension franco-française.

L’explication de ce qui pourrait apparaître comme un paradoxe tient en réalité à cette représentation dans laquelle on entretient nos compatriotes. Car en réalité le mythe du franchouillard, béret vissé sur la tête, journal et cette baguette de pain coincés sous le bras, s’installant à la table nappée de Vichy d’un bistrot parisien, pour siroter un ballon de rouge, ce mythe de tous les clichés se retrouve moins dans l’œil des touristes japonais que dans notre conscience collective. Parce qu’en expliquant peu, et seulement ce qui le contraint, le Gaulois qui sommeille en nous se réveille, et entre en résistance… Alors qu’il rêvait de partager…

L'équipe 1FLUdigital

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