dimanche 24 mai 2009

L'ÉDITO DU JOUR

Chronique d’une démotivation

Ce début de campagne est clairement trusté par les grands appareils et ceux qui rêvent de le devenir, et c’est bien normal. La taille des circonscriptions crée de fait une inégalité entre les listes candidates, et ce n’est certainement pas un hasard si certaines formations politiques ont dû renoncer à présenter une liste dans cette huitième circonscription française dédiée à nos concitoyens d’outre mer.

Mais cet éloignement géographique recèle une seconde conséquence, qui grève un peu plus encore le capital « électeurs » de cette élection. Il s’agit bien évidemment de l’éloignement, un éloignement géographique qui empêche cette appropriation tellement nécessaire du candidat par ses militants et tous ceux qui sont chargés d’organiser la campagne. De cet éloignement naît une « nationalisation du vote », c'est-à-dire un rapprochement évident des prévisions avec les grandes tendances que l’on connaît à l’échelle du pays tout entier.

C’est d’ailleurs l’erreur qu’a commise en ce début de campagne la nouvelle équipe dirigeante du PS. En petite forme dans les sondages, le PS a tenté une charge contre la politique du Président de la République. Bien mal lui en a pris puisqu’il s’est vu accuser de tuer un débat européen qui ne démarrait déjà pas. Martine Aubry se retrouve donc en mauvaise posture nationale et tancée pour son attitude décalée vis-à-vis du Parlement en renouvellement. Reste donc deux semaines pour retrouver cette vocation européenne et convaincre un électorat démotivé par une défaite pré-annoncée et de divisions qui s’exacerbent avec l’approche du scrutin.


L'équipe 1FLUdigital

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