mercredi 20 mai 2009

L'ÉDITO DU JOUR

Sondage et comptage ne font pas bon ménage…

Difficile en période de campagne d’échapper aux sondages. Chaque organe de presse y va de sa commande lui permettant de conforter son analyse. Pour autant, on note de fortes disparités entre ce qu’indiquent ces fameux sondages et le buzz, tel qu’il peut être enregistré sur notre baromètre. A cela plusieurs raisons, la principale restant toutefois qu’un comptage digital est exhaustif. Il est en conséquence sujet aux humeurs d’un électorat, habitué des forums de discussions et des réseaux sociaux, mais à l’épiderme sensible.
C’est d’ailleurs le grand avantage du buzz, car il offre, en plus de mesures précises, l’éventail complet des verbatims, ces petites phrases qui sont souvent révélatrices de l’état d’esprit de l’opinion. Pour s’en persuader, prenons deux exemples.
Lorsque le parti socialiste prend la tête en terme de notoriété, cela ne signifie en rien que la victoire est au bout du chemin. En revanche cela s’explique par les discussions qui commentent en termes souvent peu élogieux, les tentatives de recentrage national du débat européen et l’union d’un soir des deux patronnes de la rue de Solférino.
De la même manière, le NPA crée une agitation importante sur la toile à l’approche du scrutin, et pourtant, l’image d’Olivier Besancenot est en chute, les Français lui reprochant de ne pas avoir condamné les événements de Strasbourg.
La réalité, c’est que le web est le vecteur d’un débat, souvent très riche, qui impacte directement et immédiatement l’image des politiques. En d’autres termes, ceux qui hier rêvaient de visibilité sont aujourd’hui exposés.

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