lundi 18 mai 2009

L'ÉDITO DU JOUR

Regarder les chiffres en face…

« Les sondages, j’y crois pas ». Ce verbatim, dont tous les zincs de comptoir renvoient l’écho, n’est que le reflet de la pensée de bon nombre de nos concitoyens. Car bien au-delà d’erreurs passées, les instituts de sondage souffrent des raccourcis qui sont pourtant l’essence même de leur métier. Pour accéder à nos attentes sur l’état de l’opinion, il faudrait que nous ayons tous en permanence un clavier qui nous permettrait de répondre à des questions de politique ou de consommation.
C’est bien là d’ailleurs l’immense avantage du web, qui peut nous offrir une vision complète et exhaustive de l’opinion de la planète digitale. Et pour le coup, il s’avère également le révélateur de l’hétérogénéité de cette opinion. Lorsque les média s’interrogent sur le désintérêt des Français pour la chose européenne, le web fourmille d’articles, de conversations, ou de débats, qui viennent démontrer que cette vision ne peut être tenue pour lisse et uniforme. La population la plus jeune semble à cet égard un exemple frappant d’e-militantisme européen, tout comme les e-seniors, ces jeunes retraités qui ont fait leur, l’environnement digital.
Ces deux populations appartiennent à ce monde en campagne permanente qui apprend, échange et débat d’un clic. Ils ne sont pas les représentants d’un panel, mais seulement les acteurs de l’Europe.

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