dimanche 17 mai 2009

L'ÉDITO DU JOUR

Dix chasseurs et dix « grèveurs » font bien vingt « voteurs »

Si les grandes formations se demandent comment mobiliser leur électorat, les petits partis sont déjà passés à l’étape suivante : la conquête d’horizons nouveaux. A trop regarder derrière leur épaule, les majors en ont oublié la réalité de campagnes qui ont bien changé. Fini en effet les électeurs qui s’intéressaient à l’élection la veille du scrutin, le votant de 2009 va chercher l’information, quitte à se pencher sur ce qui peut se passer dans le camp d’en face.

La conséquence directe de ce nouveau schéma pré-électoral est triple : d’une part les petites listes, nées d’une contestation forte sinon révolutionnaire engrangent leur part naturelle de ce gâteau électoral un peu sec. Les centristes restent focalisés sur le débat européen, se forgeant ainsi une légitimité qui les sort du ventre mou dans lequel les majors auraient voulu les enfermer. Quant à ces très fameux majors, ils omettent de développer ce projet auquel on dit qu’ils ont tant travaillé, paralysés qu’ils sont par la seule observation de cet adversaire supposé principal.

Dans une telle perspective, le soir du 7 juin pourrait ressembler à une école des euro-fans : tous auraient gagné ! Les petits auraient obtenu leur accréditation pour les régionales 2010, les centristes resteraient à la droite de la gauche et à la gauche de la droite, et les grands diraient de l’autre qu’il a perdu alors qu’il s’est seulement dilué dans le flot de la contestation des petits… Pourtant la morale est simple : les petits ont seulement trouvé le chemin des urnes…

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