samedi 30 mai 2009

L'ÉDITO DU JOUR

Y’a pas écrit la poste…

Qu’elle semble loin cette image d’un facteur à la bouille de gamin et qui entrait en lutte contre le capitalisme, la mondialisation, et d’une manière générale avec tout ce qui pouvait représenter un billet de plus de dix euros. Cette image, elle est très loin, et il en est un certain nombre qu’elle n’attendrit plus. D’abord parce que ce petit facteur a grandi, pris de l’assurance, y compris dans les intentions de vote. Ensuite parce qu’il se mêle de tout et parce que son discours est fluide, et son verbe libéré. Le facteur Besancenot a fait langage de la rue première langue et il entend le mettre à profit.

Oui mais l’exercice a ses limites, et son image sur le web le démontre parfaitement. Sa dimension très consensuelle sur le net a pour cause première son incapacité à dépasser les frontières de ses réseaux. La faute à ce jusqu’au-boutisme que l’on a toujours reproché aux extrêmes de tous ordres, et qui leur interdit d’emprunter les sentiers d’un réalisme qui les sortirait de la seule opposition. L’anti mondialisme a parfois les atours d’un anti-monde…

En se dotant d’un nouveau nom, le trotskisme pouvait prendre rendez-vous avec la politique moderne, et devenir peu à peu une force de proposition crédible. Au lieu de cela, le NPA se prend les pieds dans un « système d’opposition systématique au système » qui le relègue au rang de poil à gratter de la politique française. Une relégation qui pourrait tourner à l’enfermement…

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